Le drive : intérêts et limites
Faire ses courses en ligne est désormais pleinement entrée dans les mœurs de consommateurs. Le concept qui a été initié en France par Auchan en l’an 2000 s’impose désormais comme un passage obligé pour les enseignes de la grande distribution, à la plus grande satisfaction des consommateurs pour un modèle économique qui reste à définir.
Des consommateurs ravis par le drive, une adoption par défaut pour les enseignes
Faire ses courses en seulement quelques clics sur internet ? Des milliers de consommateurs ont désormais ce réflexe quotidien, qui, il est vrai, leur facilite la vie. Quoi de mieux que de laisser faire les autres ses courses en venant récupérer sa livraison en point de retrait drive avec son véhicule, le tout sans frais supplémentaires ?
Les consommateurs deviennent accroc au drive et pouvoir proposer ce service est devenu pratiquement obligatoire pour des enseignes qui peuvent y trouver un relai de croissance, mais le concept est encore loin de garantir un retour sur investissement qui apparait comme durable.
Un modèle économique qui peine à émerger
Avec 1500 drives dans l’hexagone, les enseignes françaises se livrent à une véritable bataille pour attirer les consommateurs sur ce service. La guerre pour la conquête des parts de marché est engagée, mais le drive trouve aussi ses limites.
Consommateurs qui se restreignent aux achats indispensables avec une tentation moins forte sur internet, risque de cannibaliser les ventes en magasin et d’enregistrer une baisse du panier moyen, problèmes d’organisation logistique lorsque le drive est accolé au magasin, le concept est encore loin d’apparaitre comme rentable.
Et pourtant, il pousse la grande distribution à se réinventer, elle qui ne peut plus faire l’impasse sur le drive. La question du moment est donc de renforcer l’attractivité des surfaces de vente, en faisant du drive un simple service complémentaire dans l’esprit du consommateur. Un pari encore loin d’être gagné.